La patate douce est un féculent qui n’est pas apparenté à son homonyme européenne, la pomme de terre. Si elles ont la particularité commune d’être des tubercules, la comparaison s’arrête là. La patate douce est une plante de la famille des Convolvulacées. Elle est originaire d’Amérique du Sud et centrale et fait partie, depuis des millénaires, de l’alimentation des peuples de cette région. C’est également un aliment de base de la culture culinaire asiatique. Elle arrive plus tardivement en Europe grâce aux espagnols et aux portugais après la conquête du « nouveau monde ». Aujourd’hui, elle est cultivée un peu partout dans la région médiane du globe : la Chine, le Nigéria, la République-Unie de Tanzanie, l’Ouganda, l’Indonésie, le Vietnam et les États-Unis en sont les plus grands producteurs. On distingue plus de 400 variétés de patates douces dont la couleur de la peau varie de blanc, jaune, rouge à violacé. En termes de nuance de couleurs la chair n’est pas en reste avec des teintes, selon les variétés, de jaune ou d’orangé, quand elle n’est pas blanche. La patate douce à l’avantage d’avoir un goût sucré, l’occasion d’apporter de la douceur à vos plats ou de varier les plaisirs en l’utilisant dans des desserts. Au four, en soupe, en gratin…les possibilités culinaires sont variées. A noter que les feuilles de patates douces sont comestibles, elles apportent des protéines, du bêta-carotène, du calcium, du phosphore, du fer et des vitamine C, ainsi que des fibres. Un apport non négligeable, peut-être encore plus intéressant que le tubercule lui-même.

Les bienfaits de la patate douce

  • Lutte contre les cancers et les maladies cardiovasculaires

La caractéristique numéro un de la patate douce est sa richesse en un antioxydant, le béta carotène, c’est d’ailleurs ce qui lui procure ses couleurs si distinctives. Elle contient également des anthocyanes. Ces antioxydants ont la capacité de réduire l’impact des radicaux libres, protégeant ainsi l’organisme de la formation et du développement de cancers. Ils réduiraient de jusqu’à 70 % le risque de développer un cancer du côlon selon les études. Les antioxydants précités, ainsi que la vitamine C contenus dans la patate douce, limitent l’oxydation du mauvais cholestérol réduisant ainsi le risque de développement de maladies cardiovasculaires.

  • Favorise la récupération après l’effort

Les féculents sont de rigueur après l’effort, surtout s’ils sont intenses et prolongés, afin de refaire les réserves de glycogène. La patate douce offre l’avantage d’avoir un indice glycémique moyen, ce qui permet de recharger les stocks d’énergie en évitant les pics de glycémie. Les antioxydants de la patate douce réduisent les effets néfastes des radicaux libres libérés après l’effort. Les antioxydants et les minéraux de la patate douce diminuent l’inflammation consécutive à la pratique sportive. Les minéraux participent également à l’équilibre acido-basique de l’organisme en alcalinisant le corps.

  • Limite la prise de poids et favorise la régulation de la glycémie

Le goût sucré de la patate douce peut paraitre trompeur car elle possède un indice glycémique moyen (entre 45 et 60), globalement plus faible que les féculents classiques. Il s’agit d’un atout majeur pour les personnes souffrants de diabète de type II et celles soucieuses de réduire leur prise de poids. La patate douce est une bonne source de fibres, qui ont un rôle hypoglycémiant et hypocholestérolémiant en plus de favoriser un fonctionnement digestif sain.

La patate douce, un féculent qui peut en cacher d’autres

La consommation de patate douce ne présente que des avantages. Attention néanmoins à la présence d’oxalate de calcium surtout chez les personnes sujettes aux calculs rénaux car il forme des cristaux qui augmentent le risque de souffrir de calculs, mais aussi d’une crise de goutte.

Les tubercules occupent une place prépondérante dans la culture culinaire afro-caraïbéenne. On connait déjà les bienfaits de la banane plantin, qui offre un contraste salé / sucré aux plats encore plus marqué que la patate douce, mais d’autres fruits et tubercules méritent d’être cités. C’est le cas du fruit à pain, de l’igname ou encore du taro (dachine / madère / songe).

Ils présentent l’avantage d’être très nourrissants et rassasiants avec un indice glycémique faible à modéré, parfait pour les personnes dans une démarche de perte de poids, les sportifs ou celles atteintes de diabète. Ils sont également riches en fibres et en potassium. Ce dernier est essentiel au fonctionnement normal des cellules de l’organisme, y compris les cellules nerveuses et musculaires. Ces fruits tropicaux apportent une diversité culinaire non négligeable, en plus de leurs apports nutritionnels intéressants.

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Loïc L.

Sportif et diplômé en Biologie-Santé et en Nutrition et Science des Aliments